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Par Luby le 22 Novembre 2014 à 18:06
A l'étage du jour,
aux murs de l'apparence,
rien.
Il faut descendre quelques marches...
Le regard s'accommode:
Les murs de la petite église
s'éclairent de l'intérieur
sur leurs secrets baroques.
Près du vent,
Cassiopée, peut-être Orion, brillent
dans les branches du noyer.
Ainsi de nos pensées
il faut descendre quelques marches.
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Par Luby le 22 Novembre 2014 à 17:59
Dans la châtaigneraie
près de la source,
le sentier est boueux,
je me souviens
de violettes sur les talus,
de menthe sauvage ,
de fougères.
Il fallait passer par côté
hors les nappes
de feuilles et de vase
pour ne pas engraver les souliers .
J'aimais les flaques du chemin
y regarder le ciel
penser aux antipodes .
Pareil dans la maison,
à contempler la pluie
dégoutter sur les vitres .
Interdit d'y courir,
Alors j’imaginais.
J'aurais bien mis des bottes
pour aller patauger,
et pris un parapluie
pour le crépitement de l'averse.
J'aurais couru, joué …
Joie de venir rincer
le linge au ruisseau
après l'avoir ,
je ne sais dans quel ordre,
trempé , savonné,
fait bouillir dans la lessiveuse .
Le savon partait en nuages
dans l'eau claire .
Je marchais doucement ,
pour sentir le courant
sans remuer la vase,
je tenais un coin du tissu
et le laissais se soulever,
se déplier, se gonfler
lâcher son encre blanche …
Avec ma sœur
aller puiser de l’eau ,
chez nos voisins,
dans des seaux ou des brocs.
Après, dans une marmite,
sur la cuisinière à mazout,
elle chantait sa chanson.
Dehors,
les pluies d'orage, les averses,
bourrasques au verger,
les empreintes fleuries
d'un chat dans la neige,
le verglas épais sur la route.
Dedans,
la chaleur des repas,
l'odeur du propre,
le bercement des paroles
en deux langues
que les adultes échangent
au-dessus de nos têtes ...
elles s'endorment
dans nos cœurs...
On ne pensait à rien.
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Par Luby le 22 Novembre 2014 à 17:55
Une source, les fougères, menthes,
L’ombre des châtaigniers sur les sentiers crayeux.
S’y reposer …
Le ciel dans la flaque, on ne voit pas tout.
On se penche pour chercher en-dessous.
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Par Luby le 22 Novembre 2014 à 17:53
De hautes figures de bois sculptées, dignes, le regard bleu.
La montagne donnait écho à leurs cris.
Les vieux, rivés au foyer, crachaient dans la braise : je les plaignais.
Mais après tout, ils ruminaient la vie.
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Par Luby le 22 Novembre 2014 à 17:51
Champs simples
et grandes masses d’arbres
en contre-bas
Merveille des journées
de si longue lumière
Soleil couchant
et lune blanche
se partagent le ciel
Châtaigniers
châtaigniers mélancoliques
déjà si chargés
Franges d’incandescence
Je quitte les clartés
de notre accent
Le train file…
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Par Luby le 22 Novembre 2014 à 17:49
On confie un secret à la terre
Qui enfante parole pareille
Criée dans les roseaux sous le vent
La mesure des gestes
N’est pas donnée d’avance
Matière soulevant
Ses essaims ses étoiles.
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Par Luby le 22 Novembre 2014 à 17:47
Monde plein
Qu’il était simple d’avancer
Dans la forêt du cerisier
La sphère et le noyau
Tu cours sous la neige
Restera-t-il même
La trace du geste ?
La langue du fleuve scintille
Prise à sa gangue pierreuse
Cette nuit de janvier.
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Par Luby le 22 Novembre 2014 à 17:45
Avant le gel
Nous reste-t-il
Un peu de temps ?
Même à parler d’absence
Feu soustrait...
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Par Luby le 22 Novembre 2014 à 17:43
Le monde
est en miettes
Les morts et les anges
le mangent
Le monde
est en miettes
Les morts et les anges
Le monde
est en miettes
Les morts
Le monde
est en miettes
LE MONDE
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Par Luby le 22 Novembre 2014 à 17:38
Un feu est l’ignorance
Des dits comme chemins
Dans l’écorce l’écume
Ressasser reconnaître
Et n’ayant pas le cœur trop pur
L’antique et fraîche force
Effacée
Regarder oublier
Le fer ouvré
À la fenêtre
Les pierres de la cathédrale
Un carton dans la chambre
Jamais défait.
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Par Luby le 22 Novembre 2014 à 17:35
Entre ce nom
et ma chair
L’arbre
et le vent
Dans la déroute
du réveil
Le deuil
et le doute
Le désordre
de tout chagrin
J’ai perdu
un refrain
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Par Luby le 22 Novembre 2014 à 17:33
Traces du chant
dans les feuillages
La foule
Espace
sous la pluie
Chant pur
gauchi
par les bourrasques
Amitiés de ce monde
Chant qui comble
en ménageant l’espace
Trouées
Silences dans les arbres
Occupations humaines
Aléas
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Par Luby le 22 Novembre 2014 à 17:28
Les noms
glissent
dans le courant
Les langues
en gésine
déménagent
sur la terre
des morts
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Par Luby le 22 Novembre 2014 à 17:28
Une seule note
cristallisée
s’évapore
Silencieux
vagabond appliqué
un long travail
occupe les générations
couturées par la mort
Portes ouvertes
où notre bonheur loge
cœur griffé par des serres délicates
et l’orgueil des jeunes feuilles .
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Par Luby le 22 Novembre 2014 à 17:26
Prise aux franges du monde défait
je vais près de dormir
aux animaux objets sans nom
ou êtres de lumière
aux grands gestes supérieurs
Les cellules sous le microscope
Les fibres se séparent se reforment
matière sous l’identité
Rien ne se survit uniformément
hors le souvenir qui nous tanne
au retour des figures
Je fais un tour au pays des morts
des plantes des flaques
plusieurs fois le jour la nuit
dès que tu bouges et que je ne surveille plus la vie.
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Par Luby le 22 Novembre 2014 à 17:23
Ni savoir
Ni comprendre
Être là
Et boire
Vos paroles
Innocentes
Vos rires
Et vos danses
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Par Luby le 22 Novembre 2014 à 17:20
Ni invités
ni initiés
nous sommes
franchis
ou brisés
par des frontières
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Par Luby le 22 Novembre 2014 à 17:18
En rêve
sur les collines d’air tiède
lumière déclinante
je vole vers le sud
Dans une ville
au quartier ruiné
muraille immémoriale
Inquiète
j’arrive on ne sait d’où
buter
sur le bonheur
Des enfants de Castille
jouent en noir et blanc
marelles graffiti
dans les cours
les ruelles
Sous les ciels du Greco
les refrains de Lorca
je suis étrangère.
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Par Luby le 22 Novembre 2014 à 17:14
Je devine
les âmes bleues
au destin portuaire
des voix éthérées
ou terrestres
dans l’agonie du monde
J’aime
les ports industriels
les silhouettes bleues
les lits défaits pleins de fatigue
Je choisis
les veines bleues
qui sillonnent la terre…
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Par Luby le 22 Novembre 2014 à 17:11
L'oiseau qui vole
vers votre demeure
va à l'essentiel
Nous ne faisons pas semblant
nous sommes
Ce que j'aime
n'est pas en vous
mais resplendit
au loin
nous porte
et nous comble
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Par Luby le 22 Novembre 2014 à 17:08
Tuile fanée
Vigne rouillée
Dévastée de sanglots
Inondée
Racines retournées
L’hiver sans fard
Aime en silence
Jusqu’à la mer
Amandier promis
(l’eau limoneuse
était chez elle )
Amandier tenu
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Par Luby le 22 Novembre 2014 à 17:08
Dans le giron des grands saules
Le soleil abrite
Le trésor coloré des galets
Inépuisable et proche vérité
Détail du terrain vague
Appel vide de l’amour
Frontière du corps en travail
Je cherche une âme dans la rivière
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Par Luby le 22 Novembre 2014 à 17:07
L'eau grise du fleuve
miroir de ciel chargé
taché de lueurs rouges
m'appelle entre les arbres
comme le souvenir
des rêves de la nuit .
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Par Luby le 22 Novembre 2014 à 17:05
Quelqu’un a beaucoup écouté
lu, vu de la vie
a compris les cartes déchirées
à l’instant de la parole
Ce qui aurait existé
est déjà d’un autre âge
Au moment où tu lis
la vérité se sera retournée
L’ignorance pare la nuit d’éclairs
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Par Luby le 22 Novembre 2014 à 17:04
L’amour , la dépossession ,
déferle
ne détruit ni se perd
en nous,
terre muette,
et féconde ,
outre la chair,
geste ou parole.
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Par Luby le 22 Novembre 2014 à 17:04
Il n'est provende que de sens
non pour surseoir à l'effroi
sur cette margelle parfois
me suis assise
Mais près ou loin brillent
l'amour et l'ignorance
brillent les feuilles
que le jour renouvelle
la mémoire en dentelles
des formes de ce monde
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Par Luby le 22 Novembre 2014 à 17:03
La pluie l’averse
enjouée précieuse
comme un sourire
plein de paroles
Elle vient te chercher
au sol
sur la chaussée
sans pouvoir
empêcher
ce geste du bras
Je t’assure
ça fait longtemps
viens avec moi
Cette pluie
cet orage
obsédants
délivrent
Épisode éternel
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Par Luby le 22 Novembre 2014 à 17:02
L'incompréhensible
est majoritaire
même s'ils le réduisent
à une tête d'épingle
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Par Luby le 22 Novembre 2014 à 17:01
A épeler les vocables
de l'ange
nul ne s'épuisera
Il tresse ses lueurs
d'orage
au sillon de tes pas.
Il rêve
au passage
à niveau,
ou bien s'arrête
sous les lambeaux
d'une affiche .
Tu peux le chercher:
parfois
il y avait une lueur,
un doute,
un silence...
Il était là .
Mais s'il ne trouve
plus rien
ni personne
pour s'ennuyer
avec lui,
il va son chemin,
il frôle l'animal
peut-être,
ou l'éclair,
la fougère,
le peuplier...
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