• Figuiers tardifs

    Figuiers tardifs

     

    Figuiers tardifs, nos vies furtives 

    vulnérables

    dits au gré  des griots 

     

    Si leur  parole oiseau  caillou se coince 

    faute de voix

    écouter, encore encore 

     

    Et pour tout geste à la margelle

    ouvrir les yeux

    se garder de tout mal

     

    Nos actes purs  sont des chevaux

    qui nous emportent

    laisser , laisser aller

     

    Aimer mourir donner le jour partir

    emplis d’un chant 

    que personne ne sait. 

     

    Le puits

     

    La poulie grince 

    le seau remonte 

    l’eau sent la rouille 

     

    De quelle nappe

    pure ou souillée 

    surgit la vie !

     

    Vous écouter

    suffira-t-il

    pour vous rejoindre?

     

    Je voudrais lire

    dans l’eau du puits 

    et vous dire …

     

     

    Le train

     

    Le train glisse vers les nuages

    le  long des haies et des ravins

    approche les champs jaunes

    les pentes au ciel de soufre

     

    Ainsi, franchir les seuils

    les deuils

    lisières incertaines 

    s’attacher s’arracher

     

    Écouter vos paroles

    parfois confuses

    les laisser résonner 

    pour agrandir l’espace

     

    Sauter le pas

    changer de langue et d’alphabet 

    et en chemin, s’il faut,  traduire

    traverser le paysage 

     

    Le train glisse vers les nuages

    le  long des haies et des ravins

    approche les champs jaunes

    les pentes au ciel de soufre

     

    Masques, encore

     

    Quelqu’un ouvre  la porte

    vivant chaque seconde

     

    Le visage est un livre

    on plonge cœur battant

     

    Puis on hésite un peu 

    et on se recompose

     

     

    Visages perdus

     

    A chaque  rencontre 

    un nouvel alphabet

     

    Mais ces faces tirées 

    rigides comme masques 

    silhouettes étudiées

    de quels regard les proies

    prohibent la lecture

     

    Les travaux les amours 

    pourtant laissent des traces

    les questions de la vie

    fatiguent le regard

     

    Peut-être un jour 

    ne comprend-on plus rien ? 

     

    Vallée 

    Dans ma vallée perdue

    l’eau claire des yeux de Jean ou d’Amélie

    les rides rayonnantes d’Hélène

    le cœur généreux de Madeleine

    la pointilleuse silhouette de Jeanne

    ou l’allure altière d’Alice ignorant les jauges 

    étaient  un livre sur le monde



     

     

     

    « Oliviers »

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