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Par Luby le 27 Janvier 2024 à 01:27
Avril
Tendres feuilles d'avril
bercées dans la lumière …
Faut-il penser que l’ange
au monde encore ouvert
n’a pas perdu patience ?
Au soleil
Le soleil s'empare de nous
calme et consolation
Le soleil en silence
sur un banc du jardin
La berge
Ici et maintenant
redire et continuer
tout reste à faire
La barque s'éloigne
on reste sur la berge
à retenir son souffle
Chien joyeux
le soleil s’ébroue
Tout reste à faire
L'insu
La douceur disparue
l'insu est aux commandes
Guettons d’autres lueurs
et puis la fleur, l’amande
Transparence.
Pomme tenue au jour
la lumière prend chair
et absorbe le fruit
La feuillée
Au décours de la sente
bordée de fondrières
au long du fleuve
je chancelle
Il faut sortir de la feuillée
se pencher vers le ciel
comme fuir les propos
d’une prison mentale
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Par Luby le 23 Décembre 2022 à 00:41
Jardin des Archevêques
Fondations et racines
au secret de la terre
En miroir
s’élancent vers le ciel
l’arbre et la Cathédrale
Mai dernier
Retour
aux frondaisons
aux floraisons
(rosiers rouges dégringolés
massifs de menthe sous la pluie
peupliers traçant au loin le bord de l’eau)
à l’averse
en rideau sur la colline
à un monde d’enfant
qui devine l’amour
Il n’ y a pas
Il n’y a plus
Traces
- Un sillon de pas dans le sable .
Vois le chemin de ta vie...
- Deux sillons, pourquoi ?
- J'étais à tes côtés …
- Parfois un seul sillon .
Où étais-tu dédaignant ma détresse ?
Pour preuve ces silences…
- C'est quand je te portais.
Je voudrais croire que
nous veillent de toujours
soit l'Ange ou la Très Vieille
Le silence
La petite voix se tait
le temps durcit les traits
un jour,
tu marches moins
tu n’as pas faim
le monde rétrécit
l’incommensurable
loge près de toi
L'euphorbe
(Oubli des mots:
Innocent , qui ne nuit pas
Ignorant, qui ne sait pas.)
Notre ignorance fut-elle innocence?
A contempler la douce euphorbe
la rigueur de l'acanthe
je vais vers l'inconnu.
Violents étaient nos cœurs
sous l'humble couvert des prières
On a caché la si proche folie
barré jusqu'au nom de celui qu'elle touchait
Sa place laissée vide nous donne le vertige
mais sa trace demeure
Les textes sacrés n'y pouvaient rien
reçus par simple soumission
Une invalide spoliée de ses biens
Une mère isolée privée de toute aide
Des querelles incompréhensibles
L’abri trompeur de l’ignorance
dire on n’y comprend rien
c’est se noyer d’oubli
La douce euphorbe
la rigueur de l’acanthe
m'intiment d'approcher
Distance
La force arrogante des brutes
leur fureur nous force au silence
mais nous sommes vivantes
nous n’avons pas perdu
nous savons nous aimer
Mon âme vous désire
je n’ai pas de visage
Il faut marcher malgré leurs cris
notre présence est sans remède
heureusement les arbres
courbés en doux refuges
heureusement les arbres
Votre voix me traverse
avant toute parole
Pour peu que j’aie nourri les ombres
si je les laisse à leurs discordes
une anse de rivière
comme berceau secret
calmera mes alarmes
Votre regard aimant
est de pure présence
Femmes
J’aime
je suis vivante
oubliée violentée
ignorée volontaire exilée
on m’empêche de lire d’écrire
de travailler dehors de conduire
on veut brider l’amour que j’invente
et voiler mes paroles et mes yeux et mes jeux
et violer le chemin qui m’appartient - où êtes-vous ?
Ô sœur proche ou lointaine - fais écho à mes cris interdits !
A jamais, à charge pour chacune la dot de cette seule vie,
vague après vague, aux plages du présent, la parole sans voile …
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Par Luby le 11 Octobre 2022 à 20:59
La rose
La rose
on a tout dit
la belle délicate
et qui tient si longtemps
aimée inaltérée en ses douces nervures
ses pétales ourlés au désir de lumière tournante
que les oiseaux les abeilles les chats
admirent simplement Aimée
pas consommée elle
garde l’équilibre
on a tout dit
La rose
Foudre
Un orage où le rêve
de plaine et de lumière
s’estompe dans le noir
barrières de silence
sur la Reine des prés
puis trombes tintamarre
Dans la châtaigneraie
ce qui aura eu lieu
restera ignoré.
Maternité
Le corps creux de la haine
peut nous broyer dans l'ombre
Pour sortir de son orbe
j’accours à votre rire
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Par Luby le 28 Août 2022 à 11:08
Oliviers presque gris
rivés au nécessaire
d’une rigueur native
Sobres, sobres même d’eau
nous mesurons nos gestes
nous pesons nos paroles
Claque, claque le vent
Il fait si chaud que le sommeil
nous garde sous sa patte
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Par Luby le 20 Mars 2022 à 00:17
Figuiers tardifs
Figuiers tardifs, nos vies furtives
vulnérables
dits au gré des griots
Si leur parole oiseau caillou se coince
faute de voix
écouter, encore encore
Et pour tout geste à la margelle
ouvrir les yeux
se garder de tout mal
Nos actes purs sont des chevaux
qui nous emportent
laisser , laisser aller
Aimer mourir donner le jour partir
emplis d’un chant
que personne ne sait.
Le puits
La poulie grince
le seau remonte
l’eau sent la rouille
De quelle nappe
pure ou souillée
surgit la vie !
Vous écouter
suffira-t-il
pour vous rejoindre?
Je voudrais lire
dans l’eau du puits
et vous dire …
Le train
Le train glisse vers les nuages
le long des haies et des ravins
approche les champs jaunes
les pentes au ciel de soufre
Ainsi, franchir les seuils
les deuils
lisières incertaines
s’attacher s’arracher
Écouter vos paroles
parfois confuses
les laisser résonner
pour agrandir l’espace
Sauter le pas
changer de langue et d’alphabet
et en chemin, s’il faut, traduire
traverser le paysage
Le train glisse vers les nuages
le long des haies et des ravins
approche les champs jaunes
les pentes au ciel de soufre
Masques, encore
Quelqu’un ouvre la porte
vivant chaque seconde
Le visage est un livre
on plonge cœur battant
Puis on hésite un peu
et on se recompose
Visages perdus
A chaque rencontre
un nouvel alphabet
Mais ces faces tirées
rigides comme masques
silhouettes étudiées
de quels regard les proies
prohibent la lecture
Les travaux les amours
pourtant laissent des traces
les questions de la vie
fatiguent le regard
Peut-être un jour
ne comprend-on plus rien ?
Vallée
Dans ma vallée perdue
l’eau claire des yeux de Jean ou d’Amélie
les rides rayonnantes d’Hélène
le cœur généreux de Madeleine
la pointilleuse silhouette de Jeanne
ou l’allure altière d’Alice ignorant les jauges
étaient un livre sur le monde
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Par Luby le 20 Novembre 2021 à 10:20
L’ange tapageur
L’ange tapageur
ferme les yeux
absorbe les sons
L’accordéoniste s’en va
les feuilles volent
après lui
Assise sur le banc
tu as fermé ton livre
La nuit approche
sa robe se déplie
au vent de ciel chargé
Narbonne, la rue
feuilles arbres immeubles passants
se souvenir de ce vertige
la pluie de novembre
le ciel immense se jette sous nos pieds
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Par Luby le 31 Juillet 2021 à 21:13
Sur la crête
Paysage retourné
C'est la folie du monde
Où s'adosser, s'appuyer, s'allonger ?
Ruines, épaves, massacres
Puits pollués, enfants exsangues…
on voudrait simplifier
On voudrait apaiser
les regards de colère
la menace des gestes
les rêves de vengeance
l’effroi .
Rue
Douces crayeuses
sous le lierre
murailles
quelques marches et le seuil
porte et fenêtre obturées
autrefois vous lisiez
autrefois absente
autrefois les fruits les fleurs
et la délicatesse.
Sous le lierre encore
brille le verre
persistent
l’étain du vase où s’élance la rose
le compotier de mûres et groseilles
le bouquet de pivoines
ouverts sur l’infini
tant de livres que le feu emporta .
Le temps paupières closes
est pris d’amour muet .
ICI
J’ai regardé tomber la nuit
sur la pierre dorée
qui change peu à peu
contre la soie du ciel
où se découpe noire
dentelle l’acacia
j’ai regardé l’air mauve
le chèvrefeuille
et le bougainvillée
les roses déplissées
et j’ai dormi
à regarder tomber la nuit.
Comme silhouette transparente
Disparus du jour,
comme en photographie
la silhouette transparente du passant
s’efface sur le décor solide.
Vous continuez pourtant
d’être ici dans le rêve,
affectueux , bousculants,
charroi de souvenirs
parole énigmatique.
Présentes, vos lettres,
regard et visage uniques.
L’arbre
L’arbre se penche
comme pour vous tenir la main,
le front soucieux.
Vous couriez vers lui ,
La joie et la passion agitaient ses bras .
Il criait et chantait
les orages et le vent.
Spathiphyllum
Nom impossible,
feuille flamme pure,
qui s’élance en fleur ,
vie délicate
dans ce foyer couvert de suie.
Calme ton bras l’élan
Calme
ton bras l’élan
Il partait
balancier
à l'assaut
des verrières
exploser
les parois
d'un globe de douleurs
Calme,
réduis le mouvement
Après tout
ce tambour
c'est ton cœur
miracle pulsation
batterie si puissante
de sentiments têtus
Calme le sang
crois-le
l’amour ne blesse pas.
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Par Luby le 9 Mars 2021 à 20:11
Absent votre regard,
Absent votre regard,
tout disparaît bien sûr.
Au pays des couleurs,
restera, restera
l’ardent fracas des voix
pressoir qui rien
ne place ni déplace.
Dans ce torrent ne suis,
ne puis, sauf à douleur,
résoudre l’entrelacs
de signes qui m’échappent.
Matin de Juin
Quand aux matins de juin
le jour brode feuillages,
les ourle de lumière ,
le ciel est respirable,
courbé, jailli du cri,
du vol des martinets.
L’espace frais
est bien notre maison.
J'aime
J’aime le monde qui clignote
l’enseigne des pharmacies
les musiques nulles dans le car
la foule bariolée
J’aime quand on a faim
envie de prendre un bain
J’aime les amandiers même après les fleurs
les rails rouillés depuis toujours
et les orties drues et fraîches près des fossés
une indéfinissable odeur dans l’air
au contact de la peau
J’aime marcher vite le matin
quand les gens sont encore un peu endormis
saluer ceux qui nettoient
ou rêver de quand les cafés rouvriront
et qu’on peut aller s’asseoir cinq minutes
et faire semblant de regarder la télé accrochée en hauteur
déplier le journal laissé exprès avec les résultats du match
qui m'indiffère mais sentir que ça intéresse et rend joyeux certains
j’aime bien
J’aime aller au marché du mardi matin pendant les vacances
à Olonzac
marcher entre les robes fleuries, les étals de légumes
les babioles et les tresses d'ail,
les nourritures et les fournitures.
J’aime écouter parler dans d’autres langues et n’y comprendre rien
sentir l’humanité animée fraternelle, loquace
et violente pourtant
J’aime les voix de femmes
qui font rempart de sens à leurs petits
quand elles parlent avec langueur sans les toucher
dans le tramway ou dans la foule
pour interdire doucement
et retourner à leur rêverie
J’aime même les moments perdus dans les salles d’attente
puisqu’on est vrais , que c’est la vie
et l'inconnu précieux
J'aimerais encore passer la frontière
et chercher dans le paysage et les visages
les traces d'une autre essence
J'aime début avril les figuiers de lumière
aux tendres jeunes feuilles transparentes
issues de branches noires
Aussi, j'aime les histoires qui font pleurer et qui finissent bien
les chansons qui tournent en mémoire
et qu’on s’exerce à chanter juste
J’aimerai toujours votre sagesse , vos yeux cernés inoubliables.
Vertige
Tout vire, je rêve
dans l’orbe de l'arbre
immense qui bouge
vertige
Motifs
fractale arachnéenne
enroulée déroulée
fourbissant sa besogne
trop loin ou en secret
motifs sont les paroles
à nos travaux laissées
baume au cœur ou poison
à frayer leur sentier
Masques
Masqués
j’invente vos visages
qui se parent d’oubli
aux vergognes secrètes
L’orante
L’orante
éclaire et lit
l’affreux fracas de glace
à la grâce du sens
Le pli des vagues.
Dans les vagues leurs plis
des esquifs de hasard
sans nouvelles
de vous
Dans les plis, les débris
les coquilles brindilles
l’espace tourne à vide
sans vous
Vers des havres poussés
relents de peurs natives
à vos phares
rivés
On se recroqueville
en fougère ou chenille
O fatigue , vindictes
détours
Oubliant les morsures
et berçant la blessure
sombre flot d’encre lente
les mots
Les sanglots et les rêves
l’écorce du récit
notre souffle
une trêve ….
Pour qu'au matin lavé
la lumière ait raison
Et flots de fleurs nouvelles
les pensers se délivrent
au tilleul oublié
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Par Luby le 5 Novembre 2020 à 22:11
Ariane
Au bout du fil j’entends battre ton cœur
Entrer sortir du refuge onirique
fuir les maisons dissoutes
crier colère partir
avec perte et fracas
Ici tout de suite
dans le ciel chaud de fin d'octobre
la nappe brillante du canal
reçoit pourtant
petites barques les feuilles mortes
ondulation calme et huileuse
délicatesse au jour aimable
Tu es l’anneau du quai qui garde la lumière
Sortir vivre mourir
dans les orties sous les tilleuls
ivre d’étoiles trébuchées dans les flaques
Ils ont cloué des chouettes
aux portes des granges
jeté du sel pour se garder du mal
Je tiens le fil pour revenir vers toi
Châtaigneraies montagnes
désordre envahissant de souvenirs obtus
vallées gaves
villages d’ardoises et de craie
argile à modeler
peuple de bêtes silencieuses
capharnaüm secret
à rappeler pour aborder l’effroi
Mais, chasse gardée ou jardins condamnés,
les refuges déserts sont privés d’oraison
Les dieux anciens déguisés en mendiants
pour nous mettre à l’épreuve
trouveraient porte close
Et nous pouvons dormir
sachant comme tout va
Je tiens ce fil mais je ne vois plus rien
Pourtant , à la joie de vos œuvres
nous sont donnés sensibles
le pain
les tables
les lampes partagées
les lettres lues à la croisée
fleurs fruits oiseaux
et figure de madone à l'enfant
Ce fil ténu te renvoie ma fatigue
Ariane au cœur grandi, peux-tu veiller encore?
Il a fallu forcer d’antiques barrières
le labyrinthe aussi bien intérieur
se superpose à la vie calme
le monde est dévasté
Où dort le monstre dites-moi?
Dans les étables vides
l’odeur des bêtes et de la paille
les greniers poussiéreux
des restes de maïs...
Je suis seul, c’est la nuit
il y a peu
de ma peur
toujours quelqu’un venait me rassurer
Hier , des récits de folie
ont troué le jour
j’ai appris qu’aux appels à l’aide
les coups pouvaient répondre
Assourdi dans une foule hostile
je garde ton secret
Pourtant les voix humaines
sont réelles
berceuses chants d’amour
travail lutte prière
issues de corps vibrants
J'ai besoin de ta voix pour revenir au jour
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Par Luby le 26 Septembre 2020 à 21:36
Le tonnerre en cavale
nous lance en éclaireurs
vers sa lumière jaune
- et je m’oublie de vous.
Voir en première ligne
la vague de nuages
qui se rapproche et grogne,
- lors je m’oublie de tout.
Galopent à l’assaut
cavales gris de plomb
- en présence j’oublie.
L’orage et le vent virent
aux ravins de la mort
- souffrez que je l’oublie .
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Par Luby le 12 Juillet 2020 à 16:49
Vendredi 10/7/20 de la cour de la synagogue.
La charité , Narbonne , la “Maison de l’Aumône”
Il reste ce geste dans la rue sur la façade de l’actuelle synagogue: le pain donné, rond, posé dans la tunique retenue d’une main, tendu par une femme dont le buste enfin éclaire les murs, corps de nourrice au visage rongé par le temps, bras abîmés.
L’humble silhouette, en relief contre un volet entrouvert, calme la faim, discrète dans la pierre dorée.
Lire l'article dans "le Parisien" : (extrait ci-dessous)
«Synagogue-ancienne maison dite de l’aumône - Le nom d’île de l'Aumône donné à tout l'îlot provient de cette maison où le pain était cuit et distribué aux pauvres par les soins du chapitre Saint-Just. L'origine de cette institution n'est pas nettement établie mais elle existait déjà en 1453. Dans l'encadrement apparaît un personnage en haut relief, appuyé à un panneau entrebâillé : c'est une femme placée de trois quarts qui se dispose à offrir un pain posé dans sa tunique qu'elle retient de la main gauche (figuration de l'Aumône ou de la Charité). Aujourd'hui, il s'agit de l'actuelle synagogue.»
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Par Luby le 6 Juillet 2020 à 23:56
SABLE
Dans la cour au soleil
je voulais être un chat
sommeil de l’ innocence
à l'écart du langage
Sous les vagues berçantes
j'ai failli perdre haleine
on n'a jamais fini
on n’aura rien appris
Allongée sur la terre
tant que tourne le monde
il te faut embarquer
laisser place au vertige
Par le nuage au vent
admire l’hirondelle
que les enfants attendent
et retrouve son nid.
Chacun pétrit l’argile
ou mêle les couleurs
trace quelques figures
dans le sable et s’efface
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Par Luby le 21 Avril 2020 à 16:13
Les images
Quel amour nous donnera l’alerte ?
Dans la forêt d’images ...
Quel amour ?
Les bêtes s’arrêtent
Au lieu dit juste
De leur âme
Simples devant la mort .
Quel amour ?
Tu reprends ta parole
Je ne sais où aller
Pourtant la vie me garde
Quelle parole ?
Méditerranée
Tout un jour scintillant sur la dune.
Tressé aux choses de la terre
incompréhensible et joyeux
amour fermé qui danse et s'évapore
levure de nos vies.
Dans les pressoirs du cœur
les mots cherchent issue
ruche ozone abeille soleil
amande au milieu de tout le reste.
Lueurs
Qui brille à claire voie dans les cageots du ciel?
Une rivière de lumière nous cherche.
Es-tu Éros? Es-tu l'Ange?
Deux lueurs frêles s'acheminent.
Et le groupe naïf des flammes de prière et d'offrande.
Quelle main sans hâte, décide, apaise, protège ?
Inconnu
Ne cherche pas à l'approcher
même d'amour mystique
il est l'autre tout proche
et te désigne ton frère l'étranger
présent en lui qui se dérobe.
Aucun fétiche ne te consolera
aucune possession ne te comblera.
Tu vois des inconnus, muets.
Il est en eux ce qui échappe à la pitié
et s'efface sans rien cacher.
Terre de juillet
Je parlais j'appelais bouche immobile
inoubliée
terre de juillet
mes yeux sur elle à la vitesse de la nuit
Orties éclairées au passage
feuillages
Secourable
terre lumineuse
couvant les os
Et les âmes, les voix?
La danseuse
Cette femme ressemble
à un homme
à l'horreur et à l'ange froissé.
Ce pourrait être aussi
silhouette de chien fée.
Mouvements
que rien ne relie.
La folie a un aspect
beaucoup plus frais
quand on cède à la présence
sans arrière pensée
où tous les déchets
les morts
les naissances du monde
le visage obscène de la chimère
trouvent leur place.
Et non, on ne regrette pas.
L'amertume est d'une tendresse...
Et cette fée a le visage d’Ève.
Qui donc es-tu?
Je suis vieille,
un soldat atteint par la guerre
bactériologique,
l'innombrable paysanne des rizières.
Qui vois-tu?
Le gendarme devenu fou
qui s'acharne à coups de matraque.
Est-ce que tu danses?
Oui,la corrida !
Et je prononce certains mots
avec une grâce d'arrière monde.
Les méchants looks
Les méchants looks
vont nous manger
Faut pas aller
dans les forêts
de la publicité
Quelle fatigue être paraître sembler devenir
Comme c'est le printemps
on pourrait changer
laisser tomber
prendre la semence et l'âme
vérifier le pouls des villes
observer les cadrans du cœur
L'intempérie pétrit les corps,
le temps les use, l'amour
les embellit, le travail
les rend puissants.
Silhouette dans la plaine
Haute et spacieuse sera ta maison:
Ta place pour ce qui existe ou viendra,
Ce que tu sais, ce que tu as oublié,
Ce que tu ignores ou négliges.
Ta place pour chanter ou psalmodier.
Tu danseras tes gestes vers le ciel.
On entendra tes paroles brèves.
Une barque calme sur le fleuve.
Humble et fière, sous les lueurs, se déplie la fougère,
Une encoche dans le bois du Temps,
Un flocon de neige sur la plaine.
L’Indien
Une vie pour balbutier
Ces mots d’amour
Et laisser tomber ton manteau.
Près d’un étang brumeux,
Tu effleures la joue ridée d’un inconnu
(longs cheveux, visage mat, yeux fermés).
Pluie tiède
Cette pluie d’hiver
Tiède, douce, aimée.
L’oiseau
J’abritais un oiseau
Qui cognait pour sortir
Encerclé par les côtes
Il voulait s’envoler
Je le croyais mon cœur
Il a fui doucement
J’ai dormi et rêvé
Je n’ai plus mal à ses douleurs.
L’ignorance
Dans l’ignorance (elle prend toute la place) serpente la parole.
Les arbres de D M
Vos arbres aux mains suppliantes creusent le ciel
Le cœur en larmes.
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Par Luby le 4 Avril 2020 à 12:03
Dialogue en absence
La parole en suspens,
pas vraiment le silence...
s'il s'agit de mourir
qui souffre cette absence ?
Bernadette
Tu dormais sur la rive
- il n'y avait que les mots
des souvenirs d'enfance
(le vélo dans la cour
j'avais appris chez toi)
Il n'y avait que ta main
- contempler le courant
laisser filer la barque
sans quitter le rivage.
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Par Luby le 12 Août 2019 à 01:52
Les mots cachent des monstres
les mots traînent leurs monstres
des mots naissent les monstres
les mots calment les monstres
Un mot pour tuer le monstre?
Les monstres cachent les mots
Palabre montre ton âme!
Tras los montes monstruos
Tras el mundo ni hay palabra
Main sur le front de l'enfant
que la force a quitté
Main et mots tendres pour apaiser l'enfant
Les mots chassent les ombres
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Par Luby le 9 Mars 2019 à 21:34
Puits de lumière
Ô Terribles frontières et guirlandes de fête,
faux clinquant impuissant à éclipser l'ordure !
Comment changer de vie ?
Se terrer atterrés dans les terriers et se taire ?
Ou s'aérer à l'abri tranquilles,
dans la folle colère des arbres déchaînés ?
S'en aller ?
Enveloppés de vent
dans un puits de lumière -
Enveloppés de vent
comme aux mains d'une mère ...
J'évoque un beau visage
une voix grave et lente
je chercherai votre âme
dans la foule inconnue
Plus noire est la nuit, plus précieux
le scintillement d'une étoile .
Vivre ailleurs ?
Lumineuses cités, Ô terribles frontières !
votre commentaire -
Par Luby le 1 Janvier 2019 à 21:47
à Fabienne Lazuech (1957/1985?)
Fabienne
Il ne faut croire guérir sous la voix charnelle
ni le coup du chant qui y entre sa forme
(reinó tanto tiempo la soledad
que ahora no sé quién eres
quien soy yo
ni corriendo por el mundo
donde te hallas lo supiera)
Rien donc pour empêcher les interférences:
on pourrait tout servir entre guillemets
Mais doit-on déplorer comme comédie
de passer à côté du néant ?
Je te voyais
l’argile rouge et la mer bleue
femmes amphores bras levés
aux yeux étranges et tristes
multiplication solide autour du néant
Le néant était ton idée dernière
les fossés de la souffrance
ou plutôt porte baillant sur une salle déchirée
margelle entre nous,
trop de poids de larmes la nuit
Déchirée d’être où quelqu’un
désira ta mort
Face à cette légèreté mon souffle
Je voulais te retenir
Je regardais avec toi
Ô l’hébreu qui vole de partout !
Danser, non
Mais tu riais, tu chantais
J’entends si souvent des phrases fermées
Toi tu savais le néant
Bordé de gentillesse
De rires sans méchanceté
(parfois la jalousie
les gestes éperdus de prendre tout)
Il ne nous reste que titres et tiroirs
des personnages rituels
la musique et le goût des fables
et d’avoir prêté l’oreille à une double enfance refaite
Ma pauvre amie familière
qui n’es plus là
pour les averses
le bruit de la pluie sur les persiennes
ou même la pluie
et les fenêtres ouvertes ou fermées
et être au chaud
à maugréer d’avoir été prise sous l’averse
mais en se réchauffant parler ensemble
boire quelque chose de chaud
Ma pauvre amie que j’attends
et qui ne ressuscites qu’en rêve
Je t’aime dans les conversations
les coups de vent sur les tilleuls
les coups de foudre dans la rue
votre commentaire -
Par Luby le 20 Juin 2018 à 20:29
Ta vie
Nimbées, les branches
agrippées aux lueurs
Fleurs et feuillage
poudre, voile vert ...
Regarde haut
comblé, le ciel!
(Affiches en lambeaux
graffiti, mégots
ferrailles cabossées
paroles incomprises...)
Tout est aimable
aussi là-bas .
Tu veux, tu aimes
comme dans la chanson,
Quieres todo
Llorona de azùl celeste.
Ecoute tout
Cris et ruisseaux !
Une silhouette
tangible à l’horizon
et remuement de feuilles
aux lisières du ciel
Évoque-la
sous le tilleul.
(Dans son ombre les vieilles
marmonnent et rabâchent.)
Ouvrant bras de forêts
coeur de torrents
elle bat la chamade
et s’approche
Embrasse-la
aimable comme nulle.
Aimable comme nulle
au souvenir des neiges
craquebruissantes ,
velours démesuré.
Accueille-la
éclatante de joie
votre commentaire -
Par Luby le 11 Janvier 2018 à 23:52
Le doux accord avec le monde
peut-il éclater ?
Ignorons-nous notre progéniture?
Qui va dormir sous la pluie
interdit de séjour ?
De l’ enfant
que j’oublie un temps,
et joue et se nourrit,
prend soin des flèches de sa vie,
il me faudrait répondre
Et d’un cœur différent,
laisser des hommes en armes
chasser ses frères de la terre
où le même amandier
va fleurir pour nous tous ?
votre commentaire -
Par Luby le 18 Octobre 2017 à 23:15
Graviers secs dans le lit du gave
On sort d'un cauchemar
à chercher les noms de l’amour
et des constellations.
Plus haut que les peupliers d'or
et la montagne bleue
Les figures - je savais lire -
se sont dispersées.
Mais dans ta maison tiède
entre viatique et oraisons
chacun retrouve une âme.
Aujourd’hui tout l’amour se respire
Il n’y a de traces que tes pas
Dans les feuillages éteints
du genou à l’épaule
fleurissent des lueurs
Et nos paroles si pressées ressassées.
La promenade entre vignes et canal
plus d’un mois après vendanges
odeur de moût qu’on ne sait décider
prélude l’ horizon.
Partir , pétrir mots et pays
espace et gestes nécessaires.
Nos compagnons auront le regard franc
et des pensées plus claires.
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Par Luby le 20 Mai 2017 à 23:33
L’hirondelle
Petite flamme
à son chemin
danse bleue !
Jolie silhouette
à son destin
avance un peu…
Porteuse d’ombres
à ton insu
ouvre les ailes.
Je m’émerveille
que ton voyage
mène chez moi…
Un de ces jours
retrouveras
à ton retour
ce nid léger
des précautions
de ton amour.
Tu veilleras
sous les orages
qui menacent
tu voleras
très bas, très bas
comme en alarme.
Belle hirondelle
envole toi
dans l’azur fou !
Mais si l’oubli
t’emporte loin
de l’hortensia,
je garderai
du mouvement
le souffle mauve
et le secret
petite flamme
où dormiront
les horizons
des âmes tendres
en liberté.
Arbre foudroyé
En ton esprit
par les racines
monte un jour noir
qu’il ne faut boire
un désespoir
liège brûlé
d’amour blessé
irrespirable
Pour toi je veux
sur ce sentier
vertes clartés
des jeunes feuilles
guetter le chêne
qui trouve à vivre
sur ciel charbonneux
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Par Luby le 19 Octobre 2016 à 22:54
Présence
Tu étais à veiller
Moi feignant solitude
Essai de liberté.
As-tu patience d’Ange?
Grave ton chant,
sous les ailes du vent
et respirons ensemble.
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Par Luby le 18 Septembre 2016 à 20:11
Inconnus
Fougère et sa dentelle
pierraille du sentier
souffle doux des tilleuls,
robe rouge, nuit blanche,
mer brillant en secret
galet chaud à la joue
visages inconnus
inconnus et nombreux
alarme des vagues
je ne saurai ce que j’ai lu.
Humain entre les arbres
Simple bonheur?
Une nuit,
l’éclat d’Orion nous surprend.
La terre sèche encore d’été
claquant sous les talons
garde au secret
les hanches de l’eau.
L’élan du pas
jusqu’aux épaules :
ligne au fusain
de la silhouette
qui passe entre les arbres.
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Par Luby le 22 Mai 2016 à 13:40
Trop loin
-Tu vas trop loin ...
- Ne saurais revenir !
- On te ramène?
- Je veux tenir parole.
Gitane
On m'appelle gitane
et ne suis pas un arbre
plutôt lièvre ou nuage.
Terre
Allongée sur ton dos
Terre au galop
amie du chèvrefeuille
j'aperçois les étoiles
encore et je m'endors.
La neige
Neige rêvée
Cotonneuse faconde
Plumetis du monde
de bonheur irisé.
Arbre
Orbe du tilleul noir
tu guettes nuit jusqu'au sommet
Veille aussi le passant.
Effraction
Leur fracas détruit la parole.
Sincère on va au devant
ne sachant lire peur ou rire
sur ces visages qui se crispent.
Aube
Lueur ouverte aux yeux cernés
qui ont tout vu en face
l'aube pour se comprendre.
Blanc seing
Blanc seing aux âmes vides?
A quoi bon s’attarder?
Viens lire au creux des vagues vives.
Cailloux
Je cherche les cailloux
au fond des rêves
les plus doux et précieux
pour le courage.
Amande
Dans la coquille, c’est doux aux doigts
comme la soie, l’huître ou l’écorce.
L’amande a grandi en secret.
L’engagement
L’amour fait son chemin
Tient parole....
Chaque aveu posé sur ton épaule
S’envolera plus loin
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Par Luby le 6 Février 2016 à 00:43
Disparue
Drap de lin, neige
et fleurs d'amandier,
posés très doucement
sur un nom , une vie.
Ta voix s'élève vraie
de quelque page lue.
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Par Luby le 21 Décembre 2015 à 20:22
Les monstres envolés
veille ton amour
endormie
comme espérance
au fond de l'amphore.
Commérages? Nuages...
Sans défense, silence !
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Par Luby le 9 Octobre 2015 à 00:12
Orage
Géant agenouillé qui roule ses rochers,
l'orage, aux plumes de faisan.
Nous
Appuyés
à la plume ocellée
vraie porte vers le BLEU.
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Par Luby le 28 Août 2015 à 00:12
L’isolement
Vrai qu’à la porte de ta chambre,
le monde est en flammes.
Reflets et mouvements,
cœur battant.
Visages
Alourdie sur le dos de la Terre,
reçois d’aimables visages
surgis des murailles nuages
comme étoiles filantes.
Leur fatigue est la tienne.
Flamenco
Endormie
dans le crépitement
au chant crié pleuré
d’une danse qui claque et percute.
Berceau des arbres (la Garenne)
Surprise me réveillant dans l’herbe
Sous le voile frais des tilleuls
De leur lumière verte.
La rencontre
Est-il plus souhaitable que trouver ce remue-ménage,
incompréhensible ?
J’aime tant t’écouter !
Libre
A feuilleter des livres
Où vous couchiez vos cœurs
Où vous risquiez vos vies
Se trouver libres, vivre.
Personne
« Tu » n’es pas un seul visage, mais le flou de qui me cueille au réveil.
Alors on trouve un monde neuf. Un moment, la vie revient familière.
Le regard qui ramène au rivage est unique, absorbe tout, amour sans geste.
(Ne peux parler. J’essaie mais sombre à nouveau.)
Parfois tu accueilles et parfois tu sombres.
« Tu » es le visage penché, aimant.
« Je »?
Les paroles décrochent : de tes lèvres à mon cœur, tes rêves à l’inconnu.
Une fois dit, ni tu ni je, mais ces paroles, ou chants, ou litanies.
Petits refrains hasardés
Luna, luna ¿te asombras?
Luna roja tras el río
Si la quiero ¿Qué pasó?
Luna linda estoy aquí
Nubes blancas mi rebaño
Nubes blancas en la noche
Si la quiero en los sueños
Ropa clara en su cama
Lluvia tierna del tejado
Lluvia tierna a oscuras
En las calles y el campo
Hacia el río andaremos
Dulce viento en los chopos
Dulce viento cómo soplas
llevarás el azahar
Y olores de jazmín
No me acuerdo de la sierra
Me olvidé de la tristeza
Andaremos rumbo al mar
Y despacio hablaremos.
Une parole
comme marcher prudemment
sur la passerelle qu’Alice a faite au ruisseau.
Qui regarde avant de traverser, vers l’autre.
Sinon elle peut blesser, mentir ou cacher autre chose.
Ne plus être à la merci.
Celui-ci, celle-là, vont-ils entendre ? Jusqu’où aller ?
La vie entre nous se détache, te rejoint, me revient.
Tenir : honnête sans vouloir dire tout.
Légère ébriété d’être.
Face à face, s'ouvrent les chemins de rires ou larmes,
l’alacrité de l’air, l’eau, la lumière.
Admiration
Comment ?
Malgré l’entrelacs de nos vies
Les fossés entre nous
Comment l’être s’obstine?
L’absence
Change peu change tout
La vie se décolore
Comment la forme demeure
Hors la couleur ?
Les choses persistent
Où nous les avons oubliées
Les feuilles naissent de mémoire
Vivre, à quel titre ?
Manquent les mots et les forces
Pour agir et prendre soin de l’inconnu
Il faudrait s’ébrouer
Faire glisser la neige accumulée
Déchirer le manteau des politesses
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Par Luby le 3 Avril 2015 à 21:50
Charbon
Sur ses hanches et les roches, un motif ligneux
Traces de charbon, ombre des feuillages,
Sentier blanc sur la joue, mains ouvertes à l’oubli.
Un rêve la tire, loin. Des ruisseaux la traversent.
Une voix
A cloche-cœur dans la pierraille,
Ayant bercé, bercé; bercé,
Peu s’en faut qu’elle n’arrête.
Mais pour elle une voix
Traduit l’azur et la broussaille.
Altérité
J'aime ce qui échappe
et dis précieux
le jour et ton visage .
Voix
Pure, aucune de nos voix…
Trop de douleur porte tout droit
Même l’erreur peut faire loi.
Et tes peurs avivées par la nuit …
Faire le tour
Chacun garde son ombre et l’ange.
Face à face nous sommes.
J’aime le poids de l’ombre
Attachée à tes pieds
Qui appelle la mienne
Et je respire l’ange,
Sa séduction furtive
Eclatant de douceur.
Visage à consoler.
L’état des fleurs
La vie va jusqu’au fruit
Mais le cerisier en fleurs est parfait.
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Par Luby le 22 Novembre 2014 à 18:10
Venu au monde d’une langue
par le phrasé d’autrui
Récite à ta façon
L’éclair l’oiseau
Tu t’ingénies
Aux trames du récit
Unir la chair aux fables :
Seras-tu entendu ?
J’aurai cherché
Laissé des traces
Ma vie …
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